Machine à coffrage glissant
Mieux comprendre la machine à coffrage glissant, ses atouts et ses particularités
Description Technique
Décréter qu’un fossé doit ou ne doit pas être revêtu ne s’improvise pas !
Les fondamentaux qui conduisent à cette analyse reposent dans un premier temps sur les études hydrogéologiques et géotechniques menées pour le dimensionnement de l’ouvrage en question. Ces prospections permettent en particulier de préciser les caractéristiques du sol en place (propriétés mécaniques, chimiques…), en d’autres termes d’appréhender la sensibilité du terrain à l’infiltration qui pourrait le rendre vulnérable par les phénomènes d’érosion naturelle. Puis l’étude hydraulique, qui détermine notamment le profil en long de l’ouvrage à exécuter a aussi son mot à dire : une pente du terrain naturel importante donc par ricochet un profil en long très généralement pentu augmentera les ravinements de façon certaine…

Pour réaliser un fossé revêtu en béton (communément appelé fossé extrudé), le premier travail consiste à terrasser l’ouvrage d’assainissement longitudinal en respectant rigoureusement les données projet : en implantation (coordonnées x, y) et en profil en long (altimétrie z ou fil d’eau). Cette tâche est effectuée au moyen d’une pelle mécanique sur chenilles de bon gabarit (30tonnes) munie de godets à forme trapézoïdale pour les cas les plus courants et selon le type prédéfini : profil 1 (à l’horizontale) pour 1 (à la verticale) ou le profil 3 pour 2 pour les cas les plus courants.
Une fois le linéaire terrassé, c’est désormais à la machine à coffrage d’entrer en action.
Sans rentrer dans les coulisses de sa conception, dont vous pourrez capter les moindres détails sur la note EP2385999A2, voici les principaux éléments à retenir.
*La machine est placée en fond de fossé grâce à la pelle mécanique. Dépourvue de tout moyen d’appui sur les bords extérieurs du fossé, elle dispose de 3 organes principaux : un moyen d’avancement, une trémie d’alimentation en béton équipée de vibreurs pour le dépôt du béton et un coffrage dont les parois délimitent avec le fond et les flancs un volume destiné à être rempli de béton (généralement sur une épaisseur égale à 10cm).
*Le coffrage correspondant au profil recherché (pente du talus) est parfaitement apte à glisser, comprimer et lisser le béton répandu de façon homogène. Appelé aussi moule, il est parfaitement interchangeable selon la configuration stipulée au cahier des charges.
*Les parois latérales du coffrage glissant sont également équipées d’ailes longitudinales qui permettent de jauger la hauteur du béton déversé contre les flancs (talus), autrement dit de maîtriser de façon constante la profondeur souhaitée.
*Le centre de gravité de l’ensemble étant disposé à l’arrière, c’est-à-dire au droit du coffrage, garanti avec grande efficacité un effort optimum de pression sur le béton ainsi mis en place.
*L’avancement de la machine se fait par le treuil motorisé qui enroule un câble reliant le tambour de la machine à un élément ancré (grosse masse immobile). Le choix d’un treuil procure 2 atouts majeurs par rapport à une machine conventionnelle : en premier lieu, il a permis de simplifier et alléger considérablement la conception de la machine ; et en second temps, il réduit pratiquement à néant le risque d’enlisement en fond de fossé.
*La machine très compacte est par le fait facilement transportable sans être démontée. Son pilotage par un conducteur habilité peut se faire de 2 façons : soit à pied depuis une télécommande, soit sur la machine depuis le pupitre placé au-dessus d’une passerelle sécurisée.
*Une fois livré sur le chantier en toupie, le béton (très couramment fibré) est déversé dans un godet spécifique de grande capacité puis acheminé par la pelle mécanique à pied d’œuvre puis est à nouveau déversé dans la trémie d’alimentation.

Outre les deux machines décrites, l’atelier se compose également de 2 maçons dont les taches seront principalement de réaliser les raccordements avec les ouvrages d’assainissement interceptés (tête de buse ou collecteur par exemple), et d’exécuter des joints de dilatation.